Qualité de l’air intérieur : le radon à l’origine de 3.000 décès annuels en France

Le radon est un gaz hautement dangereux pour l’homme, suffisamment pour que lui soit consacrée une journée nationale le 7 novembre, qui vise à sensibiliser les citoyens et les professionnels de santé à ce risque. Tous les ans en France, environ 3.000 décès sont imputés au radon présent dans les habitations et à l’origine de cancers du poumon. Ce gaz incolore et inodore est en effet radioactif, car issu de la désintégration du radium et de l’uranium de nos sous-sols, il peut être présent dans un intérieur après s’être infiltré par le sol, notamment lorsque la construction est fissurée ou que ses gaines sont mal entretenues.

Dans un espace confiné telle une cave, le risque est donc beaucoup plus élevé. Le diagnostic radon est nécessaire selon la zone géographique des logements, car son infiltration dépend aussi de la géologie locale. Une cartographie est assurée par l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l’IRSN, qui juge par ailleurs le risque élevé si la concentration en radon dépasse le seuil réglementaire de 300 Bq par mètre cube. Pour contrer ce risque, certaines mesures, outre le diagnostic radon, sont mises en avant par les professionnels : étanchéifier son logement, ventiler les vides sanitaires et autres sous-sols, et dans tous les cas, aérez les pièces au moins dix minutes par jour même par grand froid.