Passoires thermiques : le bilan pour 2023

Les logements qui consomment le plus d’énergie, trop pour être loués, sont catalogués passoires thermiques. Pour rappel, les logements classés G+ par leur DPE sont actuellement exclus du marché locatif, et seront progressivement suivis des classes F, G et E, respectivement en 2025, 2028 et 2034 selon le calendrier mis en place à la suite du vote de la loi Climat et résilience. Ces passoires thermiques augmentent les factures de gaz et d’électricité, offrent un confort hivernal et estival très médiocre, et génèrent un taux élevé de gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique. Près de 5 millions de gouffres énergivores sont ainsi répertoriés en France métropolitaine, plus précisément et sans surprise dans les départements les plus froids.

Paris est la ville où l’on recense le plus de logements mal notés par le DPE, avec un taux de 42 %, suivie par Le Havre (32 %), Nanterre (29 %) ou Argenteuil (28 %), selon les données de l’Ademe. Certaines stations de sports d’hiver sont particulièrement envahies de passoires thermiques, c’est par exemple le cas de Modane, en Savoie, où 7 logements sur dix sont classés F ou G. À l’inverse, Montpellier, Perpignan et Toulon arrivent en tête des communes les plus exemplaires. À savoir, 52 % des passoires thermiques sont des appartements, et la même proportion est chauffée à l’électricité.