Le métier de diagnostiqueur immobilier : essentiel, mais encore trop méconnu

Le métier de diagnostiqueur immobilier joue un rôle crucial dans la sécurisation des transactions immobilières. Pourtant, malgré son importance, il reste mal connu du grand public. Une enquête récente révèle des perceptions variées sur cette profession, entre méfiance et reconnaissance de son utilité. Focus sur une profession indispensable, mais encore trop discrète.

Un métier clé pour des transactions sécurisées

Chaque vente ou location d’un bien immobilier nécessite une série de diagnostics obligatoires : amiante, termites, plomb, performance énergétique… Autant de contrôles destinés à informer les futurs acquéreurs ou locataires sur l’état du bien, afin d’assurer leur sécurité et de garantir la transparence des transactions.
Pourtant, bien que chacun puisse être amené à faire appel à un diagnostiqueur immobilier au moins une fois dans sa vie, cette profession reste largement méconnue.

Selon une enquête menée récemment, 92 % des sondés affirment connaître le métier, mais seuls 72 % déclarent y avoir réellement eu recours.

DPE : le diagnostic incontournable

Lorsqu’on évoque le diagnostic immobilier, 64 % des personnes interrogées pensent immédiatement au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Il faut dire que ce dernier est souvent sous le feu des projecteurs, notamment avec les récentes mesures réglementaires visant les logements les moins bien classés (classes F et G).

En deuxième position arrive le diagnostic amiante, cité par 20 % des sondés, suivi de près par l’ERP (État des Risques et Pollutions), le diagnostic termites et le contrôle des installations électriques, à égalité avec 4 % de réponses chacun.

Un détail intéressant : les réponses varient selon le genre. Les femmes semblent davantage préoccupées par l’amiante, tandis que les hommes associent plus spontanément la profession aux travaux d’isolation et de performance énergétique.

Une confiance encore à gagner

Lorsqu’on interroge les sondés sur la confiance qu’ils accordent aux diagnostiqueurs immobiliers, les avis sont partagés. 66 % affirment faire confiance à ces professionnels, bien que cette confiance soit souvent teintée de résignation : « Nous n’avons pas le choix », estiment-ils.

Parmi ceux qui se montrent plus méfiants (32 %), plusieurs raisons sont évoquées :

• L’impression que les diagnostics, notamment le DPE, entraînent des coûts supplémentaires sans véritable bénéfice ;
• Une confusion entre diagnostiqueurs et agents immobiliers, ce qui peut fausser la perception de leurs compétences et de leur rôle ;
• Une crainte liée à des fraudes isolées, souvent très médiatisées, qui jettent une ombre sur la profession dans son ensemble.

Communiquer pour mieux valoriser le métier

Ce qui ressort clairement de cette enquête, c’est un manque de communication autour du métier de diagnostiqueur immobilier et de la diversité de ses missions. Si le DPE bénéficie d’une large couverture médiatique, d’autres diagnostics tout aussi essentiels, comme ceux concernant le plomb, l’amiante ou les risques liés au radon, restent largement ignorés.

Pourtant, ces diagnostics contribuent directement à la santé publique et à la sécurité des biens et des personnes, notamment en matière de prévention des incendies, des contaminations ou des risques naturels. Il est donc essentiel de mieux faire connaître ces missions pour renforcer la confiance du grand public dans cette profession et valoriser l’expertise des diagnostiqueurs immobiliers.

Source : Quotidiag